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Au cours des siècles passés, la petite ville de Miechowice était entourée de denses forêts.
Un jour, une jeune femme avec son fils en bas âge entra dans la forêt pour y ramasser du bois mort. Elle avait rempli son fichu, quand elle arriva à la lisière d'une clairière ensoleillée. En son centre s'élevait un monticule, avec autour, quelques pommiers abandonnés. C'était, paraît-il, l'emplacement de la maison d'un opulent garde forestier.
Là, les sous-sols et les vestiges des murs, étaient maintenant cachés sous la terre.
Au moment où à l'église de Miechowice, le curé lisait les mots de la Passion, le flanc du monticule s'ouvrit et découvra un passage dans les sous-sols. Poussée par la curiosité, la jeune femme se glissa dans l'étroite ouverture. Au bout de quelques mètres elle atteignit un large espace, baigné d'une inhabituelle clarté. Il y avait partout des pièces d'or, des bagues, des coupes, des chaînes. Envahie d'une soudaine avidité, la femme installa son enfant sur l'un des coffres et elle se mit à prendre fièvreusement tout ce qui lui passait sous la main. La jupe retroussée bien remplie, la jeune femme se diriga péniblement vers la sortie.
Sitôt qu'elle se trouva dehors, l'ouverture du sous-sol se referma avec grand bruit et fracas. Quel fut son désespoir, quand elle réalisa qu'elle avait laissé son enfant à l'intérieur et que dans sa jupe... il n'y avait que des pierres.
Folle de douleur et s'arrachant les cheveux, elle rentra chez elle. Suivant les bons conseils du curé et des vieux de Miechowice, elle pria toute l'année pour retrouver son enfant. Quand un an plus tard, elle se présenta une nouvelle fois au pied du monticule maudit et que à l'église on entama la lecture de la Passion, les sous-sols se rouvrirent.
S'attendant au pire, elle s'engagea à l'intérieur et là, avec la plus grande joie, elle trouva son fils sain et sauf. Elle le prit promptement dans ses bras et serrant contre son sein son plus précieux trésor, elle sorti dehors en courant.
Selon le vieil adage, le plus grand trésor d'une mère est son propre enfant.
LE PLUS GRAND TRÉSOR